Comment se déroule un cours ?
Sous la tutelle de maître Han Chun Tec, les cours dispensés au club Koryo s’inspirent de l’enseignement traditionnel coréen.
Les entraînements commencent par un échauffement d’environ 15 minutes, réalisé par les élèves les plus gradés. Ensuite, le maître fait travailler les techniques de bases du Taekwondo (Kibon), en commençant par les membres supérieurs (blocages et attaques), puis par les coups de pieds. Ces gestes sont répétés de nombreuses fois, seuls ou avec un partenaire.
Différents exercices peuvent être abordés, variant selon les entraînements :
- Han bon kyorugui (blocages et contre-attaques codifiés, avec recherche de réalisme et d’efficacité)
- Frappes sur cibles (raquettes et paos)
- Entraînement au combat de compétition
- Renforcement musculaire
- Souplesse…
Riche de son passé en tant que taekwondoiste de l’école Ji do Kwan et militaire, maître Han Chun Tec enseigne également de nombreuses techniques de self-défense, ayant déjà fait leurs preuves en termes d’efficacité.
Les cours se terminent par les poomse, particulièrement importants dans l’enseignement traditionnel. Tous les poomse peuvent être travaillés, que ce soient les poomse Taegeug ou les poomse supérieurs, de Koryo jusqu’à Ilyeo.
Saluer dans le dojang
Plus qu’une simple salle de sport, le dojang est un lieu où l’on exerce son corps et son esprit. On y pratique la voie, le do.
Les pratiquants de Taekwondo doivent effectuer le salut en entrant et en sortant du dojang. Le salut est un signe de respect et de reconnaissance. Il faut donc saluer le maître, mais également le partenaire avec qui on s’entraîne. Pour effectuer le salut, il faut incliner le buste et baisser les yeux en signe d’humilité.
Le dobok
Le dobok est l’uniforme martial du taekwondo. Il est composé de trois éléments : le pantalon, la veste et la ceinture. Une fois assemblés, ces trois éléments forment le han, issu de la philosophie coréenne du même nom.
Porté à l’époque des trois royaumes, le dobok ressemble fortement au hanbok, le costume traditionnel coréen. Leur même coupe reprend les trois formes de base (carré, triangle, cercle) formant le samgeuk, c’est-à-dire l’essence triple. Le pantalon symbolise la terre (yin), la veste représente le ciel (yang), et enfin la ceinture (tti) est associée à l’homme, au pratiquant. Quant à la couleur du dobok, elle s’inspire du han, qui est blanc et représente l’univers et l’origine de toute chose.
Passages de grade
Au Taekwondo, les grades sont représentés par des keup à partir de la ceinture blanche et des dan à partir de la noire. Cette tradition reflète la hiérarchie présente au sein des temples bouddhistes. En effet, les keup représentaient les néophytes qui accédaient au temple par la petite porte, et n’avaient pas encore accès au savoir bouddhique. Ce n’est qu’une fois leur initiation terminée qu’ils pouvaient passer par la grande porte et avoir accès à toutes les parties du temple.
Ce système de valeurs ayant été transmis au Taekwondo, on considère que c’est à partir de la ceinture noire que commence le véritable apprentissage de l’art martial.
Les enfants démarrent au 15ème keup et les adultes au 10ème, avec une ceinture blanche, puis on remonte au cours de la progression :
Ceintures | Grades |
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Blanche | 10ème keup |
Jaune | 9ème – 8ème – 7ème keup |
Bleue | 6ème – 5ème – 4ème keup |
Rouge | 3ème – 2ème – 1er keup |
Noire | 1er dan |
Selon les clubs, il peut exister d’autres couleurs telles que la ceinture orange (immédiatement après la jaune), la ceinture verte (entre orange et bleue), ou encore marron (entre bleue et rouge). On retrouve également ces ceintures chez les enfants.
Trois fois par an, maître Han Chun Tec supervise les passages de grades des pratiquants, indispensables à la progression de chacun. Particulièrement intensifs, ces passages reflètent ce que les élèves ont appris au cours des entraînements. Pour le maître, c’est donc l’occasion de juger si un élève peut exprimer son art martial à un instant donné, en restant sérieux et efficace, même en situation de stress.
Les exercices demandés peuvent varier selon les passages. On y retrouve des techniques de base, des han bon kyorugui, de la self-défense, des poomse, du combat libre, mais aussi du conditionnement physique (pompes, abdos…), et enfin de la casse pour le passage de la ceinture noire.
Les poomse étant considérés comme l’exercice reflétant le mieux le niveau technique du pratiquant, ils constituent la partie la plus importante du passage de grade. L’intégralité des 8 poomse taegeug est exigée pour un prétendant à la ceinture noire. Cependant, seul le maître peut décider si un pratiquant est apte ou non à passer sa ceinture noire.