Biographie
Maître Han Chun Tec naît en 1958 en Corée du Sud, à Yesan, un district provincial situé à 100 km de Séoul. Poussé par ses parents, il commence le taekwondo à l’âge de 11 ans, sous la tutelle de maître Ko Yin Whan. Très strict, et particulièrement porté sur le respect et la discipline, son maître lui enseigne le taekwondo issu de l’école Ji do Kwan.
Maître Han pratique le taekwondo jusqu’à la fin de ses études secondaires. Il intègre ensuite l’armée pendant 5 ans, en tant que parachutiste au sein des forces spéciales. Il poursuit alors le taekwondo dans l’armée, car la pratique y est obligatoire. Les entraînements sont particulièrement durs ; il fait près de 6 à 7h de taekwondo par jour.
C’est à cette même période qu’il commence sa carrière de compétiteur. En effet, il participe à de nombreuses compétitions nationales de taekwondo et remporte plusieurs fois le titre de champion.
En 1981, il ouvre son club à Séoul, où il enseignera pendant 7 ans. En 1988, il est invité par maître Yeo Sung Ku à venir enseigner dans son dojang à Toulouse, en France. Un an plus tard, il part à Bordeaux, où le taekwondo est encore peu connu. Après avoir enseigné trois ans au centre d’arts martiaux Sochin, il décide de fonder son propre dojang : Koryo. Le nom qu’il choisit provient d’une dynastie coréenne où les arts martiaux de l’époque, dont est issu le taekwondo, connurent un âge d’or.
Maître Han et le Taekwondo
Ayant déjà fait usage du Taekwondo en situation réelle, maître Han considère que le Taekwondo est un art martial efficace en toutes sortes de situations, y compris dans la vie quotidienne.
Bien qu’il soit spécialisé en self-défense, la technique favorite de maître Han reste le coup de pied sauté, ce qui lui a d’ailleurs valu son surnom d’aigle coréen. Il est aussi très connu pour ses démonstrations spectaculaires de casse.
Ses années de pratique et d’enseignement lui ont appris à exercer sa patience et sa sagesse. Pour lui, le Taekwondo est un art de vivre. Sa maîtrise permet d’établir une harmonie entre le corps et l’esprit.
Cependant, pour trouver cette harmonie, il est nécessaire de fournir des efforts constants. Devenir un taekwondoiste accompli exige une grande rigueur et de l’honnêteté, envers soi-même, et envers les autres. Il faut également obéir à son professeur ou maître – cela fait partie intégrante de la culture et des valeurs liées aux arts martiaux.
Enseignant de façon traditionnelle, maître Han a également formé de nombreux compétiteurs. Selon lui, la compétition est possible, mais pas obligatoire pour être épanoui dans sa discipline. L’épanouissement vient petit à petit, avec les années de pratique et d’expérience, qui permettent d’apprendre des valeurs telles que le respect, la patience, la maîtrise de soi, la politesse. Et dans cet apprentissage, la ceinture noire n’est pas l’aboutissement, mais au contraire le commencement du Taekwondo.